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                              La Maison de Cherbourg

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En 1828, un grand herbage situé derrière la caserne de l’abbaye, sur le chemin menant à la ferme de la Bucaille passe des mains de Jean-Jacques MABIRE, propriétaire à Grosville, à son fils Henry Charles François MABIRE, substitut du procureur du roi.

Celui-ci commence à vendre des morceaux de sa parcelle en 1886 et vend en 1893 à Henri-Augustin DELACOTTE entre autres parcelles, un terrain de 435m2.

Sur ce terrain, celui entreprend la construction de 4 maisons, respectivement numérotés 46, 46 devant, 48 et 50. Deux maisons sont semblables, avec 16 ouvertures, les numéros 48 et 50 qui sont numérotés dès 1896 64 et 66.

Les premiers locataires du 66, rue de la Bucaille sont le lieutenant de vaisseau Benjamin  Alexandre CROVA, né à Toulon le 26 février 1859, sa femme, Honorine Adrienne Gertrude Alice LESCART, née le 26 février 1866 à Tarare, mariés le 10 septembre 1890 à Lyon (2ème) et sa belle-mère Anne Léonie LECLERC veuve LESCART âgée de 62 ans. Marie TROLLIER âgée de 27 ans est leur domestique.

Ils ont déjà séjourné à Cherbourg en 1894 et il sert depuis le 22 janvier 1896 comme aide de camp de l’amiral, préfet maritime. Il quittera ce poste pour Marseille le 1er avril 1897, ensuite il sera affecté à  la défense mobile en Corse.

Ils reviendront à Cherbourg où Benjamin CROVA prendra sa retraite en 1913, 27 rue Asselin. Il décédera le 28 septembre 1938 et sa veuve vivra à la maison de retraite de la Bucaille après la guerre. Ils n’auront pas d’enfants.

Leur voisin du numéro 64 est le jeune et brillant ingénieur Maxime LAUBEUF, qui dessine les plans du premier sous-marin moderne, le Narval, lancé en 1899.

Vers octobre 1899, le Chef de Bataillon Auguste François BALIZEAUX, né le 15 mai 1847 à Ancemont, dans la Meuse, sa femme Marie Estelle Gabrielle DEBARY, agée de 43 ans et épousée le 19 janvier 1885 à SARENS (Oise), emménagent avec leur deux fils de 15 et 13 ans, Robert et Marcel.

Il part à Troyes fin février 1901, pour s’occuper du bureau de recrutement, laissant sa famille à Cherbourg pour  quelques temps.

Le capitaine de génie Jean Paul Joseph OURSEL, né le 12 janvier 1874 au Havre, marié à Louise Madeleine LE BOURGEOIS, le 14 février 1898 à LAON, arrive à Cherbourg le 16 mars 1901 et prend ses fonctions à l’Etat-Major particulier le 10 avril. Il les quittera à l’été 1905 (10 juillet et 6 août) et sera tué à l’ennemi comme commandant le Génie de la 47ème division, le 17 août 1916 au Ravin de Fargny près de Maricourt (Somme).

A l’été 1905, le médecin principal Paul Victor MENIER, né le 31 mai 1857 à L’Isle Bouchard (Indre et Loire), sa femme Jeanne Marie Agnès BRUNO, née le 21 janvier 1877 à Cherbourg, et Maria MICHEL, domestique, née en 1884 à St-Marcouf s’y installent. Ils quitteront la maison pour s’installer en 1908 13, rue Loubet puis en 1911, 25 rue Guillaume Fouace.

Ensuite, les  occupants sont Emile SAVARY, ingénieur en chef de l’artillerie navale, né le 9 octobre 1860, 35 rue de Sèvres à Paris d’Eugène et de Sophie TEMPLERAUD et sa femme Emilienne BOMART, née à Lille en 1879  et qui se sont mariés le 23 avril 1903. Soldat au 33éme de ligne à Douai, il est admissible à Polytechnique en 1881 et devient artilleur. En poste à Lille en 1897, il y rencontre Emilienne et vit avec elle, chez ses parents, Emile, peintre vitrier et Pauline DESCAMPS, couturière à la Belle Jardinière. Déjà venus à Cherbourg en 1905, où ils habitaient 13 rue de l’ancien Hôtel-Dieu.

Le 1er mai 1910, par le décès de Henri DELACOTTE, la maison passe aux mains de sa femme Joséphine Marie HAIZE.

Emile SAVARY, chef d’escadron depuis le 24 décembre 1904, sera nommé Ingénieur en chef de 2ème classe le 7 mai 1910, puis accédera à la 1ère classe le 24 mai 1913. Ils quittent Cherbourg en mai 1917, pour s’installer à Paris, 90 Bd du Montparnasse, où Emile se retirera après la guerre.

Au décès de Joséphine HAIZE, le 1er juin 1917, sa fille, Fernande Henriette Joséphine DELACOTTE, veuve de Jean-Baptiste HUSSENSTEIN, docteur en médecine, hérite de la maison.

La famille LAMBERT, composée de Paul Fabius, né le 9 mai 1873 à Maulévrier (Seine-Maritime), officier d’administration coloniale, sa femme, Maria Augustine DESLANDES, née le 17 juin 1880 à Cherbourg, et leurs fils Roger et Raoul, nés en 1905 à Saïgon et en 1907 à Cherbourg emménagent en juin 1917 au retour d’un séjour en Cochinchine, commencé en mai 1914 et prolongé jusqu’en avril, faute de pouvoir rentrer en France. Leur troisième fils, Bernard, naît à la maison le 31 août 1917. Marcelle VALOGNES est leur domestique. Les Lambert se sont mariés le 14 mars 1903 à Cherbourg. Ils quitteront la maison pour emménager 10, rue de l’Alma vers 1923. Ils seront évacués en 1944 et Paul Fabius mourra dans l’incendie de la maison dans laquelle ils s’étaient réfugiés, au soir du 6 juin 1944, 11 rue des petites douves à Vire (Calvados) .Maria décédera, elle,  le 22 avril 1962 à son domicile cherbourgeois.

En 1924, Lucien LE PONT, clerc de notaire, emménage.

En 1925, lui succèdent René Jean Edmond CHAVERON, né en 1893 à Malo les Bains, Chef comptable à la Banque de France, son épouse Suzanne LARDEN, née en 1899 à St Omer et ses deux filles Madeleine et Christiane, nées à Lille en 1923 et 1924, ses domestiques Adrienne LE CANNELIER et Désirée PERRIER , qui seront remplacées par Andrée BERNARD, née en 1907 à Siouville et qui aura à s’occuper de Bernard, né en 1926 et de Claude, né en 1928. La famille partira s’installer à Quimper en 1935.

En 1936, la maison est inoccupée lors du recensement.

En 1937, Louis Honoré IMBERT, commissaire principal de la marine, né le 17 février 1893 l’habite (CR2 05/10/1922 - CR1 05/10/1925 - CRP du 30/11/1934 - CRC2 du 15/04/1943). En service à la direction de l’Intendance Maritime, il est désigné comme commissaire de la division navale du Levant qu’il rejoindra par le Paquebot quittant Marseille le 6 juillet.

Il est remplacé par Michel CORNILLEAU, commissaire principal de la marine également, ( CR2 15/10/1925 - CR1 15/10/1928 - CRP du 01/06/1937) qui est désigné comme chef du service administratif du 1er dépôt le 5 mai 1937.

En 1939, Edmond CORBIN, Ingénieur des Ponts et Chaussées emménage et y habite jusqu’en 1945.

En 1946, la maison est inoccupée lors du recensement, mais Pierre Isidore LADEVIE, né le 26 août 1881 à Eglise Neuve d’Entraigues (Puy de Dome), voyageur de commerce, sa femme Anaïs PAUTON, née le 28 octobre 1877 à LAGADIVILLE (Puy de Dome) emménage cette même année. En 1954, leur bonne est Geneviève ROQUIER, née le 29 juin 1937 à Digulleville. Ils y  vivent au moins jusqu’en 1954.

En 1958, emménagent pour au moins 4 ans, Louis GANCHE, né le 11 novembre 1926 à La Rochelle Normande, directeur commercial, sa femme Huguette DEGRENNE, née à Flers le 14 décembre 1926, leurs deux filles Carole et Florence, nées à Cherbourg les 22 mai 1949 et 9 juin 1953. leur bonne est Marie DABOSVILLE née le 18 avril 1941 à Ste Geneviève.

En 1965, un pharmacien, Louis DARINOT, né à Segry (Indre) le 16 mars 1925 emménage avec sa femme Annick POREE née à Bayeux le 7 février 1938, leurs fils Philippe, né à Caen le 24 novembre 1957 et Pierre né le 1er mai 1948 à Neuilly. Leur bonne est Geneviève COUPPEY, née à Valognes le 9 octobre 1949.

Fernande Henriette Joséphine DELACOTTE decède le 6 mai 1965 à Louviers et laisse pour recueillir sa succession Jean HUSSENSTEIN, docteur en médecine, habitant Vouvray  et Marie-Anne HUSSENSTEIN, épouse de Francis DORE.

La maison reste en indivision jusqu’au 21 juin 1967, date à laquelle est procédé le partage de la succession et est attribuée à Marie-Anne HUSSENSTEIN.

La famille DARINOT quittera la maison en 1973, au moment où Louis est élu député de la Manche et le restera 20 ans. Il sera aussi élu conseiller régional en 1974 et sera maire de Cherbourg de 1977 à 1980.

En 1975, le capitaine de corvette Michel DELESALE, né le 21 juin 1929 à Armentières, sa femme Monique HARM, née à Clamart le 12 décembre 1931, leurs quatre enfants, nés à Toulon, Sylvaine, le 6 avril 1958, Hervé, le 23 août 1959, Luc, le 24 septembre 1961 et Denis, le 17 décembre 1965.

La maison est attribuée par un acte de donation-partage du 30 décembre 1981 et du 27 février 1982 à Hélène Fernande France DORE, avec réserve d’usufruit pour ses parents.

Francis René DORE meurt le 15 avril 1988 et sa femme Marie Anne HUSSENSTEIN le 4 novembre 1990.

De 1990 à 1996, la maison est occupée par Mireille Louisette Denise MALOGER épouse DEMANIE et ses trois filles, dont Fabienne Michèle Ghislaine.

Le 28 juin 1996, la maison est vendue à Frédéric VITTORI qui y emménage avec sa femme Agnès RENET et ses deux filles Marie-Gentile et Louise. Charles et Annonciade viennent agrandir la famille.

Ils quittent Cherbourg le 20 juillet 2001 pour Toulon.

Après 5 ans de mise en location, ils reveinnent y habiter le 19 juillet 2006.