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Je dispose d’un très courte notice biographique de Matteo Ordioni, frère de Gian Maria (sosa 72). Membre du parlement Anglo-Corse, officier au Royal Corsican Rangers il émigra en Sardaigne d’où postérité sarde et romaine.

Son frère Gian Maria a aussi été lieutenant au Royal Corsican Rangers et c’est à Capri, qu’il défendait contre les armées napoléoniennes, sous les ordre de Hudson Lowe, le futur geôlier de Ste Hélène, qu’il connut sa femme Fortunata Simioli.


De Capri, il partira dans les îles Ioniennes, reconquises par les Anglais en 1809, et c’est sur l’île de Leucade, appelée aussi Sainte-Maure, qu’Antoine Aristote Ordioni voit le jour en 1810.


Il reviendra dans son village de Vescovato et officialisera son union avec Fortunata en se mariant en 1820.

Il faut donc noter que le « Bourreau » de Ste Hélène, Sir Hudson Lowe, connaissait bien les Corses et on peut se demander si son attitude envers l’empereur déchu n’a pas été due à cette expérience, qu’elle ait été négative, ce qui n’apparaît pas lors de son commandement des Royal Corsicans Rangers ou positive avec des corses Paolistes, plutôt du nord et ennemis de ce corse du sud, inféodé au parti français.

Son fils Antoine Aristote aura également un destin bouleversé  mais ce destin est posthume… Il a en effet épousé Marie Josèphe Jeanne Victoire Reiset. Son nom de famille est d’origine alsacienne et j’y reviendrait.

Antoine meurt le 9 janvier 1847 à Vescovato et sa veuve accouche de jumeaux Ordioni, à Lucciana, loin du village de son feu mari le 29 juin de cette même année : Pierre Clément et Marie meurent en bas âge mais sous le nom de leur mère, Reiset, et dans l’acte de décès il est mentionné qu’ils sont nés de père inconnu. Son fils de 13 ans Pierre François vit sans doute avec elle, il se mariera à Lucciana mais héritier des terres de son père, il mourra dans son village natal de Vescovato. Marie Josèphe accouchera encore le 3 septembre 1849 de Jean-Baptiste Reiset.

Marie Josèphe descend d’une famille très honorable. Son père, Marie François Clément Reiset, né à Rosheim dans le Bas-Rhin en 1773, après avoir, en vain, demandé un poste de lieutenant de dragons à la révolution est devenu gendarme du Bas-Rhin. Il a ensuite servi dans l’armée de l’Ouest, puis après avoir suivi comme chef de division les armées en Italie, il a assuré les fonctions de capitaine d’armes à bord du navire corsaire « Les trois soeurs» puis redevient gendarme dans la légion de Corse. Il est maréchal des logis-chef à Vescovato puis accède à l’épaulette et prend la lieutenance de Calvi. Nommé à Digne, il y meurt à 50 ans des fièvres contractées lors de son séjour en Corse.

Son propre père François Xavier Reiset était directeur de la monnaie de Stasbourg. Il avait hérité de cette charge à la suite de son beau-père le baron de Beyerlé, qui avait fait les frais d’une suite indirecte de l’affaire du collier de la Reine. Un affidé du cardinal de Rohan, travaillant à la manufacture, avait glissé un coin sur le marteau à frapper. Les Louis d’or ainsi frappé faisait apparaître une corne sur le front du souverain. Les « Louis d’or à la corne » ont du être racheté par le directeur qui a été ainsi ruiné. Mais sa bonne foi ayant été reconnu, Turgot accepta que son gendre reprenne la charge.

 

Louis d’or – Louis XV – Marque du graveur : cœur sous le buste : Beyerlé

La famille Reiset était très intime avec la famille Dietrich, le maire de Strasbourg qui demanda à un jeune officier un « Hymne à l’Armée du Rhin ». L’histoire sait que le lendemain, Rouget de Lisle avait composé un chant qui allait faire le tour du monde grâce aux soldats marseillais.

C’est pourquoi, Marie François Clément sollicitait une place d’officier. Mais ses demandes restèrent lettre morte.

Le baron de Beyerlé fonda également en 1754 la manufacture de porcelaine de Niderviller que lui racheta le maréchal de Custine, le 6 décembre 1770.